mardi 29 octobre 2013

Championnat du monde de sudoku 2013 - Beijing - Deuxième chapitre

Vous pouvez lire le début de ce récit ICI.

Après la pause de midi, 5 épreuves nous attendent : 2 individuelles et 3 par équipe.

Quatrième round – Classic sudoku 2.0 – 35 minutes – 230 points


Contrairement au premier round, celui-ci ne contient que 8 sudokus, rapportant chacun entre 22 et 36 points. Il s'agit bel et bien de sudokus de difficulté bien supérieure à ceux du premier round. La plupart se résolvent pourtant bien sans hypothèse, mais ils sont construits de manière à ce que les joueurs doivent repérer beaucoup plus de choses pour pouvoir le résoudre, et donc y passer plus de temps. J'arriverai à en résoudre 6, laissant de côté un sudoku à 28 points et un autre à 36 points.

Bilan : 166 points (58% du score de Jakub Ondrousek, qui a résolu toutes les grilles en moins de 28 minutes pour un score de 286 points). C'est mieux que le premier round de sudoku classique, sans être exceptionnel. Je sais que j'ai plus de mal à être efficace sur les sudokus classiques à partir d'une certaine difficulté. Il me reste du travail dans ce domaine pour m'approcher des meilleurs. Je n'ai pas fait d'erreur sur ce round et j'ai résolu toutes les grilles que j'ai entamées, mais, une fois de plus, difficile de parier sur une remontée au classement général avec ce résultat.

Cinquième round – « + – × ÷ » (comprenez : variantes avec calcul mental) – 40 minutes – 250 points


Le calcul mental n'est pas mon point fort, même si mon meilleur round des championnats du monde 2012 fut celui-là. L'épreuve contient 2 grilles que je vais éviter au premier passage : le product sudoku, variante que je n'aime pas, et le mathdoku qui vaut 55 points et donc d'une difficulté importante. Le risque de perdre beaucoup de temps sur cette grille est grand ! Le round débute, je résous le sum sudoku, puis le killer et le arrow sudoku (avec un peu de peine). Je passe le outside sum, qui ne vaut que 10 points, il pourrait être utile en fin de round s'il reste un peu de temps, mieux vaut se concentrer d'abord sur les grilles valant plus de points. Je résous le star product sudoku, certainement pas aussi rapidement que les meilleurs, mais tout de même sans difficulté, puis le ratio sudoku, dont la fin me pose quelques problèmes. Pas le temps de me pencher sur le petit outside sum, le gong retentit. Avec 5 grilles résolues, l'épreuve me semble assez bien réussie, sur un terrain que je n'apprécie pas toujours, mais...

Bilan : 129 points (66% du score des 6 meilleurs joueurs de ce round : 195 points). Mazette ! J'ai laissé 3 cases vides dans le killer sudoku, ce qui me coûte 26 points ! L'après-midi semblait s'annoncer mieux que la matinée, mais ce couac vient couronner une journée mal négociée. Ma position se situant autour de la 30ème place sur ce round, rien ne pourra me rapprocher de la place que j'espère au classement général. A noter que c'est le premier round qu'aucun joueur n'a pu terminer. Avec 195 points, les meilleurs joueurs se sont sûrement cassé les dents sur le mathdoku qu'ils n'ont pas eu le temps de résoudre.

C'en est terminé des rounds individuels de cette première journée. Nous pouvons dès lors nous concentrer sur les épreuves par équipe.


L'équipe Suisse

Sixième round (équipe) – Ball sudoku – 25 minutes – 750 points


Le but du jeu est de résoudre 6 sudokus 9*9 à l'aide des 12 pièces 4*4 qu'il faudra placer dans chaque coin des grilles 9*9 pour pouvoir former une balle en collant toutes les pièces. Pas clair ?
Un peu similaire au round 3; je ne suis pas un grand fan de ces pièces qu'il faut agencer correctement pour trouver la solution... L'équipe avait pris la décision de commencer à résoudre les sudokus 9*9 jusqu'à ce qu'on ait besoin des petites pièces pour terminer la résolution des grilles. C'était une mauvaise stratégie puisqu'il n'était possible de placer que très peu de chiffres dans chacune des grilles individuelles. Il fallait changer de stratégie sans tarder et essayer de trouver quelle pièce pouvait correspondre à chaque coin des 6 sudokus. Mais le temps peut parfois passer à une vitesse folle et nous avions l'impression qu'il nous échappait. Christof trouva l'agencement d'une ou deux pièces, mais c'était insuffisant. Le gong retentit sans que nous ayons eu le temps de résoudre un seul sudoku. Mauvaise stratégie, manque de réaction... Cette épreuve a surpris plus d'une équipe puisque seuls les Polonais parvinrent à résoudre plus de deux grilles : avec 4 sudokus résolus, ils firent 480 points. 20 équipes sur les 45 équipes (y compris les équipes non-officielles) présentes ne marquent aucun point sur cette épreuve.

Septième round (équipe) – Match sudoku – 30 minutes – 800 points


Nous avons 8 variantes à résoudre, valant chacune 100 points. Aucune ne peut être résolue seule. Chaque grille a une « jumelle » : une autre variante qui a la même solution. Nous devons reconstituer les 4 paires pour pouvoir résoudre les grilles. Les types de variantes nous ont été donnés le matin lors de la séance de questions. Parmi ces types, le sudoku odd/even pourrait être la clé, sa jumelle devrait être assez facile à trouver. Nous décidons que dès qu'une première paire est trouvée, je m’attelle à la résolution étant donné que je suis théoriquement le joueur le plus rapide de l'équipe. Après quelques minutes, nous trouvons que le sudoku odd/even et le sudoku inégalité forment une paire. Je commence donc la résolution, je travaille sur une seule grille après avoir copié les inégalités (< >) dans le sudoku odd/even. La grille n'est pas trop difficile et j'en viens à bout. Il faut ensuite recopier la solution dans l'autre grille pour que les deux soient validées. Une fois fait, je me rends compte que mes coéquipiers ont eu de la peine à former les autres paires. Aucune des 3 autres paires n'est sûre. Je reprends donc l'analyse des grilles avec eux. Nous concluons que la jumelle du windoku ne peut être que le sudoku diagonal. Il reste plus de 10 minutes, je m’attelle à la résolution de cette grille avec les deux règles combinées. Malheureusement, je ne parviendrai pas à la résoudre. Après discussion avec des équipes de pointe, il s'avère que cette paire fut la plus difficile à résoudre, impossible sans faire d'hypothèse. Certaines équipes, quoique ayant déterminé les paires après seulement 5 minutes, n'ont pas été capables de résoudre celle-ci. Deux équipes parviennent toutefois à résoudre toutes les grilles : la France (830 points – une minute avant la fin) et la Chine (800 points). Nous faisons 200 points avec une paire de grilles résolues. 19 équipes font mieux que nous avec au moins 400 points.

Huitième round (équipe) – Mah-jong sudoku – 30 minutes – 800 points


Pour cette dernière épreuve par équipe, les Chinois nous ont préparé un sudoku que nous devons résoudre avec des pièces du jeu mah-jong. Il y a 3 suites de pièces différentes et un plateau avec des indications que nous devons suivre. Des lignes rouges, bleues, vertes sont dessinées sur le plateau et ont une signification particulière – lire, comprendre et assimiler les règles de ce jeu avant le tournoi était une partie importante de la réussite de cette épreuve. Certaines lignes donnent des indications assez évidentes (la ligne rouge de 9 cases par exemple, pour ceux qui auraient lu le livret d'instructions), de sorte que le début de la résolution est assez clair. Peu à peu nous avançons, chacun apportant sa contribution pour faire avancer le jeu et placer des pièces supplémentaires. Nous avons bien débloqué la situation mais plus la résolution avance, plus il semble difficile de placer des pièces, en raison surtout de la présence des 3 suites. Nous devons absolument en tenir compte, sous peine de se voir retirer des points si des pièces sont placées incorrectement. Au bout des 30 minutes, nous avons placé 44 des 81 pièces, elles étaient toutes justes, donc nous avons marqué 440 points.
C'est le round par équipe que j'ai préféré. Le fait d'être dans une équipe dont le niveau des joueurs est assez inégal n'a pas posé de problème ici. Chaque joueur était utile, c'était vraiment un travail d'équipe.


Mah-jong sudoku

Bilan de cette première journée :
A l'issue de cette première journée, je suis classé officiellement à la 29ème place. Un peu décevant étant donné que je vise une place dans le top20. Les points négatifs sont les quelques bourdes sur des grilles que j'avais pourtant résolues ou quasiment résolues, et je n'ai pas été bon dans les rounds de sudoku classique. Ma performance dans les épreuves de variantes était passable, sans plus, pas de quoi réussir un bon classement. Il reste 3 épreuves à jouer: une deuxième épreuve de variantes de 88 minutes, un deuxième sprint de 15 minutes avec 5 classiques connectées entre elles par une ou deux régions et un dernier round de variantes de 35 minutes. Je dois essayer de faire mieux pour remonter au classement et me rapprocher le plus possible de la 20ème place sur laquelle j'ai moins de 100 points de retard. Dans le haut du classement, Tiit Vunk a réalisé une journée parfaite, ayant déjà acquis presque 200 points d'avance sur son poursuivant le plus proche, Bastien Vial-Jaime qui réalise lui aussi une solide performance sur cette première journée. Mon voisin de table, le Coréen Seung-Jae Kwak, qui participe aux championnats pour la première fois, se classe au troisième rang.

Après cette journée bien remplie, les 10 meilleurs joueurs de l'année doivent encore s'affronter pendant environ 45 minutes dans la finale du GP (voir ce message).


dimanche 27 octobre 2013

Championnat du monde de sudoku 2013 - Beijing - Premier chapitre

C'est un peu grippé que je prends le train pour Genève vendredi matin 11 octobre. Un long trajet m'attend jusqu'en Chine, où se déroulent les championnats du monde de sudoku. je retrouve Christof, mon coéquipier suisse, à l'aéroport de Genève, d'où nous irons à Zürich, le prix du billet par rapport au vol direct étant bien meilleur marché, allez comprendre pourquoi. Quelques joueurs transitent également par Zürich et prennent le même vol que nous en direction de Beijing : l'Allemand Michael Ley et l'équipe de France presque au complet : un joueur a malheureusement manqué son vol à Paris, à cause des grèves notamment. Je fais la connaissance de Timothy, un joueur de 22 ans plein de talent, qui participe à ses premiers championnats du monde. Le vol fut presque sans histoire, quelques grilles pour ne pas perdre la main, un film pour passer le temps et c'est avec un gros rhume que je descends de l'avion à Beijing. Contrôle d'immigration, douane, récupérer les bagages, attendre quelques Polonais qui nous retrouvent à l'aéroport, puis nous prenons le bus en direction de l'hôtel. Cette première journée sera dédiée à la récupération (long voyage, peu de sommeil), puis nous assistons à la cérémonie d'ouverture devant le magnifique château dans lequel se déroulent les compétitions. Au souper, j'apprends que mon collègue de chambre est Rishi Puri, un Indien avec lequel j'ai beaucoup de contacts sur internet, mais que je n'ai encore pas eu l'occasion de rencontrer puisqu'il n'a pas participé aux deux derniers championnats du monde.


Le château dans lequel se déroulent les épreuves

Le dimanche sera consacré à quelques visites : la grande muraille évidemment, les tombeaux des Ming et le parc olympique (stade et piscine olympique - « watercube »). Des photos des équipes sont prises sur le site de la grande muraille, puis nous avons tout juste le temps d'aller gambader un peu sur cette dernière. Déjeuner dans un restaurant, où nous avons la chance de déguster des spécialités culinaires chinoises, puis direction tombeaux des Ming. Après quelques dizaines de minutes, la route est barrée, nous devons faire demi-tour sans avoir eu l'occasion de visiter ces tombeaux. La fin de la journée sera consacrée à la visite du parc olympique, puis nous rentrons à l'hôtel pour le repas. Encore une nuit de sommeil pour finir de récupérer du décalage horaire, demain commence la compétition avec 5 épreuves individuelles et 3 épreuves par équipe. Longue journée en perspective, qui se terminera par la finale du GP pour les ténors de la discipline.


Intrigante scène sur la Grande Muraille


Photo de groupe

Lundi matin, après avoir dormi 9 heures, je me sens en forme pour le début de la compétition. Une séance de questions/explications est prévue à 9 heure, qui n'apportera pas beaucoup de nouvelles informations.

Premier round – classic sudoku – 30 minutes – 200 points


Nous sommes en terrain connu : un sudoku 4x4 (!), 3 sudokus 6x6 et 14 sudokus 9x9, dont la difficulté ne devrait pas être énorme. J'ouvre le livret un peu au hasard et commence par résoudre les sudokus valant 15 points. Dès le début, je sens que mon rythme n'est pas aussi élevé qu'il pourrait l'être, il me faut pas mal de temps pour repérer certaines évidences. Arrivé au sudoku valant 16 points, je fais une erreur stupide en cours de résolution. Je décide de laisser tomber cette grille et me concentre sur les sudokus valant moins de points, revenant progressivement en arrière jusqu'à la page contenant les sudokus de petite taille. Il me reste juste assez de temps pour terminer les sudokus 6x6, malheureusement je fais une erreur sur l'un d'eux. Le gong retentit déjà ! les 5 grilles valant le plus de points ne sont pas résolues, ce n'est pas terrible...

Bilan : 110 points (49% du score de Kota Morinishi : 224 points). Pour la troisième année consécutive, je rate mon entrée dans la compétition. Certes, je ne prétends pas pouvoir rivaliser avec les meilleurs en rapidité sur les sudokus classiques, mais de là à devoir me battre pour être dans les 50 premiers...

Deuxième round – variantes communes – 88 minutes – 600 points


Nous entrons dans le vif du sujet avec le premier des deux rounds les plus longs : 88 minutes. 18 variantes diverses, allant du sudoku extra-regions jusqu'au fortress sudoku, en passant par le sudoku non-consécutif, le tight fit sudoku, le no touch sudoku, disjoint groups, kropki, etc... Vous l'aurez compris, il y en a pour tous les goûts. Le non-consécutif rapporte 49 points, tandis que le ring semble la grille la plus facile avec ses 20 points. Je décide de résoudre les sudokus dans l'ordre présenté, en sautant ceux qui me plaisent moins, ou sur lesquels je suis moins à l'aise. Le sentiment que je garde de ce round est que mon nez commença à couler, et, devant me moucher très souvent, la qualité de ma concentration en prend un coup. Néanmoins, les grilles présentées sont de qualité et me plaisent beaucoup, le pyramid sudoku ne me pose pas de problème – certains diront qu'ils l'ont trouvé assez difficile – je résous le property sudoku, puis le sudoku non-consécutif qui n'est pas évident, mais n'est pas comparable avec celui qui nous a été présenté l'année dernière qui était d'une difficulté délirante. Après le tight fit, je peine quelque peu sur l'inequality sudoku, mais parvient tout de même à le résoudre. Je suis ensuite bloqué sur le no touch sudoku qui ne vaut pourtant que 28 points, j'y reviendrai plus tard pour constater que j'avais loupé une évidence. Je résous ensuite le disjoint groups, l'extra-regions, le kropki (quoique lent à trouver l'ouverture), je fais une erreur sur le non-main diagonals que je laisse tomber. L'interconnected ne résistera pas trop. Je regarde le fortress, mais ne trouve pas l'ouverture, donc je l'abandonne au profit de l'iso-sudoku qui, malgré ses 47 points et le fait que je me considère lent sur ce genre de grilles, ne me demandera que 6 minutes d'effort. J’enchaîne avec le six-point star sudoku qui n'est pas difficile (mais 5 chiffres erronés me coûteront les 21 points). Je tente encore le nine dragons en fin de round, mais il me manquera un peu de temps pour le terminer.

Bilan : 374 points (62% du score de Tiit Vunk, qui fut le seul à résoudre tous les sudokus de ce round : 600 points). C'est un peu mieux que le premier round, mais je ne me sens pas entièrement dans le coup. Le fait de sentir un manque de rythme me fait oublier les fondamentaux de sécurité, notamment vérifier que toutes les cases soient remplies une fois la grille résolue. Une (demi)-case vide sur le tight fit me coûte 10 points, une erreur en fin de résolution de la six-point star m'en coûte 26. Avec une telle concurrence, perdre 36 points bêtement et faire plusieurs erreurs en cours de résolution de grilles pourtant faciles en seulement 2 rounds, c'est beaucoup trop ! Espérons que je puisse corriger cette tendance dans les prochains rounds.

Troisième round – Jigsaw sudoku – 15 minutes – 100 points


L'épreuve à craindre arrive en fin de première matinée. Une épreuve courte où il y a tout à perdre. Nous devons reconstituer un sudoku avec 12 régions à l'aide de pièces contenant des chiffres, que nous devons placer correctement pour avoir une chance de résoudre le sudoku. Pour que ce round ne soit pas « tout ou rien » avec les 100 points à la clef, les organisateurs ont prévu 3 enveloppes. Les pièces de la première contiennent peu de chiffres donnés, et c'est seulement avec ces pièces-là que nous pouvons obtenir 100 points et/ou des points de bonus temps. Si nous ouvrons la deuxième enveloppe et que nous résolvons la grille, nous obtiendrons 50 points (pas de bonus temps possible) et si nous choisissons d'ouvrir la troisième enveloppe, dont les pièces contiennent le plus de chiffres, le nombre de points possibles descend à 20. Mon plus grand souhait est que la partie la plus difficile soit la résolution de la grille, et que l'agencement des pièces puisse être trouvé de manière logique. En effet, je suis tout sauf fan de ce genre de grilles qui se résout plus rapidement par une combinaison chance/intuition/observation que par la logique.


Les trois enveloppes et leur contenu

L'épreuve commence, j'ouvre l'enveloppe A, bien déterminé à résoudre le problème le plus difficile. Première déception, seulement 4 pièces sont constituées de 2 régions de 9 cases, 4 autres pièces sont constituées d'une seule région. Les pièces contiennent pas mal de chiffres, de sorte que la difficulté sera bien de placer les pièces, et, une fois les pièces placées, la résolution ne devrait pas constituer un problème. Bref : l'inverse de ce que j'espérais ! Après 4 minutes d'essais infructueux et improductifs, étant déjà un peu énervé, j'ouvre l'enveloppe B. Je cherche un moyen logique de placer toutes ces pièces mais je m'y prends mal, et je perds passablement de temps. Tout cela ne mène nulle part. Le désespoir commence à faire son œuvre lorsque je décide de tenter de sauver 20 points en ouvrant l'enveloppe C, à moins de 4 minutes de la fin. Surprise : tous les chiffres sont donnés sur les pièces, il suffit de trouver l'agencement et de recopier les 108 chiffres dans la grille. Néanmoins, je peine aussi ici à trouver la bonne configuration, le temps file à toute allure et le stress gagne du terrain. Au moment où la bonne configuration est trouvée, je copie les chiffres le plus rapidement possible, j'écris comme un cochon mais tant pis... 30 secondes... 10 secondes.... je place mon dernier chiffre au moment du gong final !

Bilan : 20 points sauvés sur ce round qui ne m'a pas plu. 9 joueurs ont fait 100 points ou plus (Tiit Vunk, Jan Novotny et Zuzana Hromcova – une talentueuse joueuse Slovaque de moins de 18 ans – en firent 148). Parmi ces 9 joueurs, je ne suis pas certain que quelqu'un ait résolu la grille de façon logique, les joueurs avec qui j'ai parlé m'ont dit avoir eu un peu de chance mêlée à l'intuition. De nombreux joueurs ont fait 0 point sur ce round, y compris de très bons joueurs comme Jin Ce et Kota Morinishi que nous retrouverons au dernier stade de la compétition. Ceci dit, une fois de plus, je marque peu de points et ce n'est pas ça qui va m'aider à remonter au classement. Après cette troisième épreuve, je pointe au 29ème rang officiel.

vendredi 18 octobre 2013

Tennis sudoku N°1 - Finale du Grand Prix WPF

En marge des championnats du monde de sudoku qui ont eu lieu cette semaine en Chine, et dont vous pourrez lire un compte-rendu sur ce blog dans quelques jours, se déroulait la finale du Grand Prix de sudoku WPF. Dix joueurs se sont qualifiés à l'issue de 8 tournois en ligne se déroulant durant la période de janvier à juin 2013. Les finalistes:

Kota Morinishi
hideaki Jo
Tiit Vunk
Bastien Vial-Jaime
Nikola Zivanovic
Jakub Ondroušek
Jan Mrozowski
Seungjae Kwak
Ulrich Voigt
Michael Ley

devaient résoudre 8 sudokus créés par les organisateurs des 8 tournois en ligne. Nikola Zivanovic ayant organisé le tournoi Serbe et étant qualifié pour la finale ne put évidemment pas créer un sudoku pour celle-ci. Tom Collyer (l'organisateur de la finale) demanda donc de l'aide externe. J'ai eu le plaisir de créer le sudoku présenté dans ce message pour cet événement réunissant les meilleurs joueurs mondiaux de sudoku.

La finale se déroula au soir de la première journée des championnats du monde à Beijing et fut assez passionnante à suivre. Bastien Vial-Jaime prit un départ rapide et acquit une avance presque confortable à l'issue des deux premières grilles. Malheureusement pour lui, il fit une erreur sur la troisième grille, ce qui permit à ses adversaires de revenir, puis d'autres erreurs sur les 7ème et 8ème grilles l'empêchèrent de monter sur le podium. Tiit Vunk fit une finale solide et prit la 2ème place étant seulement battu par Kota Morinishi qui, malgré un départ timide sur la première grille qui lui résista, parvint à terminer avant tous ses adversaires. Jakub Ondroušek, toujours aussi efficace, compléta le podium.

Tennis Sudoku

Règles

  • Règles classiques du sudoku,
  • Deux cases voisines contenant des chiffres formant un score valide pour un set de tennis sont notées avec une balle. Les cases voisines n'étant pas marquées ne peuvent pas contenir des chiffres formant un score valide. Liste des scores valides: 6-1, 6-2, 6-3, 6-4, 7-5, 7-6, 8-6, 9-7.
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  • Classical rules of sudoku,
  • Adjacent cells containing valid scores for a set of tennis are marked with a ball. Adjacent cells with no marking must not contain valid scores. The list of valid scores is: 6-1, 6-2, 6-3, 6-4, 7-5, 7-6, 8-6, 9-7.


Grille créée pour la finale du Grand Prix de sudoku WPF
(14 octobre 2013)